il était une fois en amérique film
Unfilm à multiples tiroirs sur les thèmes développés (le gangstérisme, l’amitié, la trahison, la rédemption, l’amour, et la sexualité) mais aussi des tiroirs dans le temps (l’adolescence, la jeunesse, et la vieillesse). Sans parler d’une fin a double énigme inoubliable. Un film nostalgique sur l’Amérique et ses rêves
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Ilétait une fois en Amérique (Once Upon a Time in America) est le dernier film réalisé par Sergio Leone, sorti en 1984. Il s'agit d'un film américano-italien adapté du roman The Hoods (1952) de Harry Grey. Les acteurs principaux sont Robert De Niro, James Woods et Elizabeth McGovern. Le film
Cest sinistre de savoir que lors de sa sortie, le film est fait un flop monumental. Une méprise totale de la part des spectateurs. Un polar certes long et n'ayant presque rien à voir avec Les Incorruptibles se situant dans la même période. Il était une fois en Amérique est plus une chronique d'une époque aujourd'hui révolue. Une preuve
Séanceset horaires Il était une fois en Amérique à Paris. Il était une fois en Amérique. ? à proximité. mes cinémas favoris. Vous êtes localisé à Paris. ven. 5. août.
nonton film turki siyah beyaz ask subtitle indonesia lk21. L’enfance et la maturité d’un gangster dans une fresque déconstruite. Le chef-d’oeuvre ultime de Sergio Leone. Voici – précédant de peu une version plus longue de quarante minutes, annoncée pour 2012 – le retour sur grand écran d’un des sommets du cinéma des années 80, l’ultime film de Sergio Leone, ce cinéaste qui réinventa le cinéma américain. Mais Il était une fois en Amérique est l’objet d’un culte cinéphile un brin fétichiste – il fut charcuté par ses producteurs à sa sortie aux Etats-Unis et connut un échec commercial sanglant – qui cache souvent sa vraie nature. Il s’agit a priori d’un film de pègre et à gros budget, tourné un peu partout sur le globe, dont Venise et Paris. Le film, tiré librement d’un livre autobiographique écrit en prison par un malfrat nommé Harry Grey, raconte, depuis l’enfance, la vie d’une bande de petits délinquants juifs de Brooklyn au début du XXe siècle, leur montée dans la hiérarchie du crime sous la Prohibition, puis leur chute brutale, entraînée par une trahison dont on saura plus tard qu’elle n’était pas le fait de celui qu’on croyait. C’est un film sur l’amitié masculine, son ambiguïté intrinsèque, sa part de traîtrise inhérente. Entre le héros du film, Noodles Robert De Niro, et Max James Woods, la jalousie, l’ambition, la cruauté, peut-être aussi une attirance sexuelle cachée ou latente, se mélangent pour produire un cocktail sournois. L’un gâchera sa vie pour se rédimer, l’autre la réussira par l’ignominie. La vision que porte Leone sur l’humanité est très noire. On peut en dire autant de sa vision de l’amour viril celui qui depuis l’enfance lie et délie Noodles et Deborah les sublimes Jennifer Connelly et Elizabeth McGovern, qui deviendra une star. Mais Noodles, dans un accès de passion, la viole dans un taxi. Et le film, souvent ultraviolent, d’une trivialité très italienne, semble se désoler lui-même, avec l’aide de la musique déchirante d’Ennio Morricone, du désespoir qu’il exprime. Mais il y a plus l’architecture du film. Il était une fois d’Amérique obéit à une construction à la fois habile on n’y voit que du feu et très sophistiquée, brouillant la chronologie pour donner son sens au récit, qui vogue d’époque en époque pour dessiner un territoire mental où tout se brouille, l’imaginaire et le réel, sans qu’on sache bien, au final, ce qui relevait de l’un ou de l’autre. Et peu à peu, de cette tentative éclatée de raconter une vie, dans ses faux-semblants et ses vérités, naît un hommage nostalgique et énamouré d’un Italien pour le grand cinéma, cet art qui permet aux hommes de vivre hors du temps dans un monde vu, pensé, fantasmé, déformé par le cerveau d’un autre. Un vrai chef-d’œuvre. Critiques
synopsis Il était une fois deux truands juifs, Max et Noodles, liés par un pacte d'éternelle amitié. Débutant au début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer, lorsque Noodles se retrouve durant quelques années derrière les barreaux, puis se recouper en pleine période de prohibition, dans les années vingt. Jusqu'au jour où la trahison les sépare à nouveau.
Festival de Cannes 2022 L'un a livré au cinéma des films d'anthologie, l'autre s'attelle à les restaurer. Dernier sauvetage en date "Il était une fois en Amérique" lesté de vingt minutes inédites, et présenté à Cannes le 18 mai. Cette épopée, tournée dans le Lower East Side à New York, Scorsese l'a suivie de près. Il la raconte, en cinéphile. Sauver les films des outrages du temps... The Film Foundation, l'organisme créé par Martin Scorsese en 1990, a un nouveau rescapé à son actif après, entre autres, Les Chaussons rouges, de Michael Powell et Le Guépard de Luchino Visconti, voilà que le réalisateur américain s'est installé au chevet d'Il était une fois en Amérique. Par ce titre, Sergio Leone clôturait, en 1984, sa trilogie inaugurée avec Il était une fois dans l'Ouest 1969puis Il était une fois la révolution 1971.Longue de 3 h 49, l'histoire de ces deux gangsters juifs est une élégie funèbre qui doit autant à Proust et La Recherche du temps perdu qu'à la tradition hollywoodienne. Ce fut le dernier film de Sergio Leone, qui meurt en 1989. La copie restaurée, lestée de vingt minutes de scènes inédites, a été sélectionnée à Cannes Classics, une programmation créée en 2004 présentant des films anciens et des chefs-d'oeuvre de l'histoire du cinéma. A cette occasion, Martin Scorsese revient sur sa rencontre avec le cinéaste italien, sur cette oeuvre magistrale, qui traite de la fin d'un monde – l'Amérique de la Prohibition – et marque la fin d'un genre, celui des grandes épopées au cinéma. Quand avez-vous rencontré Sergio Leone pour la première fois ? C'était au Festival de Cannes en 1976, à l'occasion d'un dîner au restaurant l'Oasis, l'année où Taxi Driver était en compétition. Il y avait là Costa-Gavras, Sergio Leone, tous deux membres du jury, moi, Robert De Niro, Paul Schrader, le scénariste de Taxi Driver, Jodie Foster, Michael et Julia Phillips, les producteurs du film. Paul Schrader avait porté un toast à Leone pour le remercier d'avoir tourné avec Il était une fois dans l'Ouest un des plus grands westerns de l'histoire du cinéma. Nous étions arrivés deux jours plus tôt à Cannes et la déprime nous avait gagnés. Tennessee Williams, le président du jury, avait déclaré à la presse qu'il n'aimait pas du tout Taxi Driver, qu'il le trouvait beaucoup trop violent. Au dîner, Sergio Leone et Costa-Gavras nous dirent qu'eux aimaient le film. Nous pensions que Taxi Driver pouvait quand même décrocher un prix, peut-être pour son scénario, ou pour ses acteurs. Mais il a eu la Palme d'or ! Et ça, c'est grâce à Sergio Leone. Comment a évolué votre relation avec lui ? J'ai vécu en partie à Rome entre 1978 et 1981. Je le croisais régulièrement. Notamment lors d'un déjeuner chez lui le 31 décembre 1979. J'ai rencontré sa femme, sa famille, fait la connaissance du décorateur Dante Ferretti avec qui je travaillerai par la suite sur Le Temps de l'innocence, Casino, Kundun, Gangs of New York, Aviator et Hugo Cabret. Comme il savait combien j'aimais Il était une fois dans l'Ouest, il m'a offert sa copie du film. C'est cette copie que j'ai projetée en 1980 au Festival du film de New York. C'était la première fois que je parlais en public de l'enjeu capital que représente la préservation des films, et plus précisément de la question de la couleur, qui passe si les bobines ne sont pas conservées correctement. Quand Sergio Leone est venu à New York, je lui ai proposé de venir dîner chez mes parents qui vivaient encore dans le Lower East Side, dans un immeuble sans ascenseur. Nous y sommes allés avec Elio Petri le metteur en scène de La classe ouvrière va au paradis, Palme d'or au Festival de Cannes en 1972. Il a particulièrement apprécié la cuisine sicilienne de ma mère, très différente de la cuisine romaine à laquelle il était habitué. Et ma mère fut sensible à son coup de fourchette ! A cette époque, je travaillais sur La Valse des pantins avec Robert De Niro. Le film était produit par Arnon Milchan – qui allait devenir le producteur d'Il était une fois en Amérique. Leone n'avait plus tourné depuis dix ans, depuis Il était une fois la révolution, et De Niro n'avait vu aucun de ses films. Comme j'avais encore la copie d'Il était une fois dans l'Ouest, il m'a demandé si je pouvais le projeter pour De Niro. Ce dernier a découvert le film au Museum of Modern Art, et il a immédiatement accepté le rôle du gangster juif. Quelle a été votre première impression face à Il était une fois en Amérique ? Le film est sorti aux Etats-Unis dans une version massacrée de 2 h 15, quand celle de Leone, sortie en Europe, durait 3 h 49. De Niro avait organisé une projection de la version originale au Museum of Modern Art pour mes parents et des amis et moi. Nous étions tous impressionnés par la qualité des images et attristés par la conjoncture des années 1980 qui ne permettait plus de produire une oeuvre pareille. D'ailleurs, le film n'a rien rapporté au box-office. Je me souviens d'avoir été frappé par la précision de la mise en scène. Des détails sur le son et le mouvement des comédiens. Le son déclenche la mémoire. C'est un procédé très littéraire, particulièrement dans la séquence d'ouverture avec cette sonnerie de téléphone qui n'en finit pas. Comment aviez-vous perçu les premiers films de Sergio Leone ? J'avoue avoir été dérouté par Le Bon, la Brute et le Truand. Les critiques français et anglais plaçaient très haut les westerns américains, ceux de Howard Hawks et de John Ford en tête. Et pour un gamin du Lower East Side comme moi, sujet à des crises d'asthme, les horizons du western correspondaient à un ailleurs spécifiquement américain. Du coup, un western italien, signé Sergio Leone... je ne savais pas quoi en penser. Quand j'ai vu Il était une fois dans l'Ouest, je n'ai rien compris non plus. Sa lenteur me déstabilisait. Il a fallu que je revoie le film deux ans plus tard à la télévision pour comprendre qu'un western n'avait pas besoin de racines américaines. Je me suis fait à ses images, à sa musique. Leone ne s'inscrivait pas tant dans la filiation du western que dans la tradition théâtrale italienne qui est celle de l'opéra. Il avait une manière bien à lui de composer avec les archétypes du genre. Comme dans la commedia dell'arte avec Arlequin, Polichinelle, ses personnages portent des masques, et ces masques en cachent beaucoup d'autres. C'est en fait un système de poupées russes. Dans Il était une fois dans l'Ouest, chaque personnage révèle un visage différent au fil de l'histoire. Il était une fois en Amérique a un système comparable. Le film est construit comme un rêve à l'intérieur d'un autre rêve. Il ne s'appuie plus sur les archétypes du cinéma criminel hollywoodien, mais sur les codes d'un mythe, celui de l'Amérique, dans les années 1930, au moment où elle passe de l'anarchie à l'ordre. Avant de réaliser ses westerns, Leone avait signé des péplums, Les Derniers Jours de Pompéi, Le Colosse de Rhodes. Il me disait souvent en plaisantant que sa grande source d'inspiration était... Homère ! Son goût de la mythologie s'est transformé en passion pour le mythe de l'Amérique. Pour lui, les films de John Ford étaient une variante des mythes classiques. Je pense qu'il considérait que ses films étaient des tranches de l'histoire américaine, comme les chapitres d'un manuel scolaire. Par boutade, il aimait répéter qu'Il était une fois en Amérique aurait dû s'intituler Il était une fois un certain type de film se déroule dans le quartier du Lower East Side, à New York, où vous avez grandi. C'est l'un des derniers à avoir été tourné là-bas. Le Lower East Side était un quartier juif et aussi italien. Les deux communautés y vivaient côte à côte. Mon père y a retrouvé sa propre enfance. Ce n'était pas celle d'un gangster, bien sûr, mais il reconnaissait les immeubles, les allées, la vie dans la rue. La scène où le gamin préfère manger son gâteau plutôt que de le donner à la jeune fille pour coucher avec elle... Personnellement, j'avais un problème avec le dernier plan, celui avec Robert De Niro allongé dans une fumerie d'opium qui se met à sourire. Je ne comprenais pas, mais mon père, lui, avait tout saisi. Il a été très touché par le film et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Peut-être saisissait-il que le personnage principal de ce film n'est pas tant Robert De Niro que la mort, omniprésente ? Absolument. Il était déjà âgé et ça l'a touché. La manière dont De Niro est maquillé en vieil homme, sa démarche il est clair que la prochaine étape est la mort. Le film est une longue élégie. C'est comme si Leone avait pressenti que ce serait son dernier film. Cela explique peut-être son côté hiératique. Nous avons appris la mort de Leone le premier jour du tournage des Affranchis. Je l'avais vu pour la dernière fois à la Mostra de Venise en 1988 lors de la projection de La Dernière Tentation du Christ. Il était très amaigri ; il m'avait demandé des nouvelles de mes parents. Qu'est-ce que les vingt minutes supplémentaires ajoutent à la version restaurée d'Il était une fois en Amérique présentée à Cannes, le 18 mai ? Je crois que, très souvent, il y a une différence entre la version originale d'un film et celle que souhaitait le metteur en scène. La version originale dépend du producteur, de la censure aussi. Je suis toujours très curieux de découvrir la vision du metteur en scène. Là, nous avons retrouvé ces vingt minutes auxquelles j'espère ajouter plus tard vingt autres minutes. Quand vous aimez vraiment un metteur en scène, vous voulez tout voir d'un film. Vous voulez, par exemple, visionner les vingt minutes de 2001 l'odyssée de l'espace coupées au montage, même si c'est Stanley Kubrick lui-même qui les a retirées. Dans le cas d'Il était une fois en Amérique, je sais que Leone voulait que ces vingt minutes soient rétablies. Peut-on déceler l'influence de Sergio Leone dans votre cinéma ? Je travaillais sur le montage de Shutter Island quand j'ai participé à la restauration d'Il était une fois dans l'Ouest. A force de revoir les mêmes scènes, pour vérifier l'étalonnage des couleurs, je me suis surpris à pleurer tant j'étais ému par les visages des comédiens en gros plan, par les mouvements de la caméra, la simplicité des dialogues. Les visages sont filmés comme des paysages, dans des plans très serrés. La même chose s'est produite avec Il était une fois en Amérique. Je pense qu'on retrouve l'influence de Sergio Leone dans Taxi Driver. Mon film est plutôt claustrophobique, mais le cadrage est "leonien". Gangs of New York est largement influencé par Il était une fois dans l'Ouest et Il était une fois en Amérique. Le garçon qui ouvre la porte et découvre la ville recouverte par la neige dans mon film, c'est une évocation du gamin du début d'Il était une fois dans l'Ouest qui s'enfuit de la ferme quand il entend des coups de feu et se fait tuer. Les mouvements de caméra circulaires autour d'un comédien, si typiques de Leone, font partie des effets que j'ai totalement intégrés. Dans mon esprit, Gangs of New York aurait dû durer cinq heures. Au final, nous avons fait le film que nous étions en mesure de faire, avec le budget dont nous disposions... Je crois bien que l'époque où l'on pouvait faire ces grands films épiques est terminée. C'est sans doute pour cela que j'ai fait Boardwalk Empire pour la télévision. La série est largement inspirée d'Il était une fois en Amérique. Nous en sommes à la troisième saison et l'on parle ici déjà d'un film de 42 heures. Je n'ai pas tout réalisé. Mais j'ai supervisé l'intégralité. Samuel Blumenfeld propos recueillis Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? 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Grandeur et décadence d’une bande de voyous qui deviennent des gangsters dans la première moitié du XXe siècle. Tiré d’un roman de Harry Grey The Hoods », 1952, totalement oublié dans les années 1980 et toujours inédit en France, le film retrace - avec tous les clichés d’usage - l’ascension et l’amitié d’une poignée de gamins qui inventent leur propre mafia. Alternant le récit au présent et les épisodes au passé, le réalisateur panache le dynamisme des premiers temps et la mélancolie des temps le film testament de Sergio Leone, qui mit plus de dix ans à mettre sur pied le projet et presque un an pour le tourner. Exaspérant par moments, à cause de la pesanteur des scènes le réalisateur s’attarde interminablement avant de passer à la scène suivante, enthousiasmant à d’autres magnifiques plans de décors et instants de tendresse, le film a été coupé par les producteurs, puis rallongé par Sergio Leone, puis rétabli dans sa durée suite après la publicitéSergio Leone voulait signer une oeuvre grande comme une cathédrale », digne d’ Intolérance » ou de Citizen Kane ». Il est mort en 1989, avant d’avoir pu accomplir son rêve. Le visionnage de cette vidéo est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de l'opérateur de la plate-forme vidéo vers laquelle vous serez dirigée. Compte-tenu du refus du dépôt de cookies que vous avez exprimé, afin de respecter votre choix, nous avons bloqué la lecture de cette vidéo. Si vous souhaitez continuer et lire la vidéo, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous. Lundi 17 décembre à 20h55 sur France 5. Drame américain de Sergio Leone 1984 Avec Robert De Niro, James Woods, Elisabeth McGovern. 3h49.
Sergio Leone, 1984 LE COMMENTAIRE Personne ne touche jamais au grisbi cf Les tontons flingueurs. Pas de ligne d’arrivée. Juste des étapes. Les récompenses se transforment en avances sur honoraires. L’appétit de plus cf There will be blood. Jamais assez. À l’infini. Ce qui ressemble à une épilogue n’est finalement rien d’autre qu’un prologue. LE PITCH Un gangster revient sur les lieux du crime. LE RÉSUMÉ David Noodles » Aaronson Robert de Niro revient à New York, des années après avoir du fuir à Buffalo. Des années après la mort de ses amis Patrick Goldberg James Hayden, Philippe Stein William Forsythe et Maximilian Bercovicz James Woods qu’il avait dénoncés à la police – sur les conseils de Carol Tuesday Weld. If you were all in jail first, there wouldn’t be any bank job. Noodles revient après avoir reçu une mystérieuse note de la part d’un rabbin, l’informant que les tombent de ses amis allaient être déplacées au cimetière de Riverdale. Quelqu’un sait visiblement qu’il se cache. Where’s he hiding? De retour dans le lower East Side, chez Fat Moe Larry Rapp, David se refait l’histoire Les grands débuts dans les années 20. Quand il regardait Deborah Jennifer Connelly à travers un oeilleton, celle qui serait la femme de sa vie. Les premières petites arnaques pour Bugsy James Russo. L’ambition. Les plus grosses arnaques pour Al Capuano Clem Caserta. Le butin planqué dans un casier de consigne à la gare. Jusqu’à la mort de Dominic Noah Moazezi, abattu par Bugsy. Noodles se venge et écope d’une peine de prison, sans passer par la case départ cf Bad Boys. À sa sortie, douze ans plus tard, il retrouve ses amis. C’est reparti pour les braquages et la contrebande d’alcool. C’est à Detroit qu’il fait la rencontre de Carol pour la première fois, en la violant malgré l’ordre de Joe Burt Young. Tout comme il viole Deborah dans une limousine cf Irreversible, Comme si de rien n’était, après qu’elle l’informe de sa décision de vouloir poursuivre sa carrière en Californie. I’m leaving tomorrow to go to Hollywood. Puis vint la fin de la prohibition, avec l’obligation pour ces gangsters de trouver de nouveaux relais de croissance. Max a l’ambition de braquer la réserve fédérale. Noodles le dénonce pour éviter de plus gros ennuis. L’arrestation se passe mal, les trois compères sont abattus. Les années ont passé. Noodles retrouve la trace de Deborah, désormais compagne du sénateur Bailey, qui n’est autre que… Max. Max a profité de ses liens avec la police corrompue pour échapper au règlement de compte, et changer d’identité. Homme politique puissant mais menacé, ses jours sont maintenant comptés. Il demande à son ami de finir le travail. Noodles refuse, tout en lui souhaitant le meilleur. I hope the investigation turns out to be nothing. It’d be a shame to see a lifetime of work go to waste. Noodles quitte la propriété à côté de laquelle se trouve stationné un camion ordures. Max sort à son tour et se fait happer par la broyeuse, à mesure que le camion s’en va au loin. Ses phares se confondent avec ceux d’une voiture ancienne à bord de laquelle des fêtards boivent du vin pétillant sur l’air de God Bless America. Noodles se rappelle du quartier Chinois. Là où tous les ennuis s’évaporaient dans un nuage d’opium, avec un sourire. L’EXPLICATION Il était une fois en Amérique, c’est le rêve américain. Joe Dassin n’avait dans les yeux que l’Amérique. Pourquoi ? À cause du fameux rêve américain. La promesse que n’importe qui puisse y prospérer de par son travail, son courage et sa détermination cf Minari. Les petites qui peuvent devenir grandes cf Rocky. Mener la grande vie. Living the life. C’est à dire, affirmer ses ambitions sans passer pour un arriviste – comme Noodles et ses copains qui comprennent très vite qu’ils peuvent être leurs propres patrons. Ils prennent le blé où il est, selon l’expression consacrée. Take the money and run. Réussi évidemment. Accumuler du capital. Mais pas que. Le rêve américain, c’est aussi se faire des amis. Une aventure humaine qui n’est pas qu’une histoire de gros sous. Noodles ne serait rien sans ses acolytes Pat, Phil et Max. Les trois mousquetaires avec lesquels il va faire les 400 coups. En Amérique, on vit de grandes histoires d’amour comme celle entre Noodles et Deborah cf Love Story. L’amour au premier regard, qui trompe les années cf Interstellar. Le coeur qui bat. Les belles formules. I’d think, Deborah lives. She’s out there. She exists. » And that would get me through it all. Bon, Noodles viole la femme de sa vie… Parce que la prison ne lui a malheureusement pas que rendu service. Il n’y a pas appris les bonnes manières. Noodle ne sait pas réagir à quelque chose qui lui déplaît autrement que par la violence cf A History of Violence. C’est malheureux – et ce n’est surtout pas une excuse. Preuve qu’en Amérique, on fait aussi des bêtises. Ups and downs. Beaucoup de bêtises, en vérité. Crimes, vols, mensonge, trahison… Who you protecting, you dumb asshole? A stoolie who rats on his own friends? They were your friends too! Il est certain qu’on ne voit pas le temps passer quand on s’amuse. À la fin, de cette vie il ne reste que des souvenirs parfois un peu flous. Au point que lors du dénouement, on a parfois du mal à recoller les morceaux. Quelle est cette note énigmatique du rabbin ? Comment argent a-t-il pu disparaitre ? Difficile d’y comprendre quelque chose. Why? It’s the one thing it didn’t say. Qu’est-il arrivé à Max ? A-t-il été assassiné ou s’est il suicidé ? Personne n’a le temps d’apporter de réponse qu’une voiture arrive déjà en sens inverse pour faire la fête. The show must go on cf Bohemian Rhapsody. C’est le mystère de la vie. Voilà pourquoi on préfère parler de rêve américain. L’histoire est plus belle encore si l’on se dit que tout cela n’était qu’un rêve cf Inception. To keep from going crazy, you have to cut yourself off from the outside world, just not think about it. Yet there were years that went by. It seemed like no time at all, because you’re not doing anything. À la réflexion, mieux vaut qu’il s’agisse d’une illusion. Et que tout s’arrête confortablement dans une fumerie d’opium plutôt que dans une benne à ordures. Parce qu’en Amérique, le cauchemar n’est pas remboursé. LE TRAILER Cette explication de film n’engage que son auteur.
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